Déclin d'une civilisation
Vienne, début du siècle. Vienne qui rayonne. La capitale second berceau des arts et des sciences. Dans les années 20 c'est le cercle de Vienne avec des scientifiques de pointe et un nouveau positivisme philospohique. Des penseurs-astéroïdes embrasent les esprits. Freud, Einstein. C'est aussi dans ces temps-là qu'émergent des peintres avant-gardistes de renommée mondiale: Schiele, Klimt, Kokoschka. Sans compter les musiciens inspitrés, comme Mahler. Et surtout, ce qui nous intéresse, une nouvelle conception de la littérature. Deux écrivains majeurs, Hoffmannstahl et Schnitzler. Deux écrivains qui remettent en cause la notion de "moi" et dont le thème principal sera alors la quête de l'identité. Une nouvelle conception du roman. Toute cette fécondité empreinte de résonances mythiques de la dynastie des Habsburg. Le tableau est parfait.
Un jour pourtant, le ciel se recouvre. Un petit astre, blanc, que l'on avait pris pour une étoile, point du museau. Ce petit astre prend de l'ampleur et commence par recouvrir Vienne, puis l'Autriche toute entière. Curieux, le champ d'ombre ne s'étend qu'aux frontières du pays. Ce qui n'était qu'un petit point grossit encore et se rapproche à une vitesse folle. Les manchettes titrent La fin de l'Autriche. Ce ne sont plus que les mêmes mots qui reviennent dans les conversations du petit peuple, et la même peur. Les scientifiques positivistes ont beau étayer leurs raisonnements, rien ne stoppe l'Objet. Les poètes ont beau déclamer leurs plus beaux vers, l'astre grossissant ne veut rien entendre. Insensible, il finit par accomplir ce à quoi il était prédestiné. L'Autriche fut. Quelques secondes avant de sombrer, les Viennois auront eu le temps de voir que cet astre était fait d'une matière qu'ils ne connaissient pas encore et qui ferait rage dans le futur, le plastique. Qu'il s'agissait d'une petite sphère, d'une petite balle même, mais dont l'impacte a été si puissante qu'il était impossible qu'un seul édifice ne survive.
Petite histoire amusante. J'avais trois heures hebdomadaires de civilisation autrichienne, qui devaient me permettre de valider 5 crédits. Deux de littérature et une d'histoire. Croulant sous le travail, cela n'a posé aucun problème de les remplacer par deux heures de ping-pong qui me permettront de valider le même nombre de points. Attention, ne riez pas! Il y aura aussi une épreuve théorique de trois heures (sur quoi, j'en sais rien!) en plus de la pratique.
La fac, c'est aussi ça.
Vienne, début du siècle. Vienne qui rayonne. La capitale second berceau des arts et des sciences. Dans les années 20 c'est le cercle de Vienne avec des scientifiques de pointe et un nouveau positivisme philospohique. Des penseurs-astéroïdes embrasent les esprits. Freud, Einstein. C'est aussi dans ces temps-là qu'émergent des peintres avant-gardistes de renommée mondiale: Schiele, Klimt, Kokoschka. Sans compter les musiciens inspitrés, comme Mahler. Et surtout, ce qui nous intéresse, une nouvelle conception de la littérature. Deux écrivains majeurs, Hoffmannstahl et Schnitzler. Deux écrivains qui remettent en cause la notion de "moi" et dont le thème principal sera alors la quête de l'identité. Une nouvelle conception du roman. Toute cette fécondité empreinte de résonances mythiques de la dynastie des Habsburg. Le tableau est parfait.
Un jour pourtant, le ciel se recouvre. Un petit astre, blanc, que l'on avait pris pour une étoile, point du museau. Ce petit astre prend de l'ampleur et commence par recouvrir Vienne, puis l'Autriche toute entière. Curieux, le champ d'ombre ne s'étend qu'aux frontières du pays. Ce qui n'était qu'un petit point grossit encore et se rapproche à une vitesse folle. Les manchettes titrent La fin de l'Autriche. Ce ne sont plus que les mêmes mots qui reviennent dans les conversations du petit peuple, et la même peur. Les scientifiques positivistes ont beau étayer leurs raisonnements, rien ne stoppe l'Objet. Les poètes ont beau déclamer leurs plus beaux vers, l'astre grossissant ne veut rien entendre. Insensible, il finit par accomplir ce à quoi il était prédestiné. L'Autriche fut. Quelques secondes avant de sombrer, les Viennois auront eu le temps de voir que cet astre était fait d'une matière qu'ils ne connaissient pas encore et qui ferait rage dans le futur, le plastique. Qu'il s'agissait d'une petite sphère, d'une petite balle même, mais dont l'impacte a été si puissante qu'il était impossible qu'un seul édifice ne survive.
Petite histoire amusante. J'avais trois heures hebdomadaires de civilisation autrichienne, qui devaient me permettre de valider 5 crédits. Deux de littérature et une d'histoire. Croulant sous le travail, cela n'a posé aucun problème de les remplacer par deux heures de ping-pong qui me permettront de valider le même nombre de points. Attention, ne riez pas! Il y aura aussi une épreuve théorique de trois heures (sur quoi, j'en sais rien!) en plus de la pratique.
La fac, c'est aussi ça.