Changement de plan
Ce fut une réflexion délicate, aux délibérations tortueuses. Et complètement imprévue d'ailleurs. J'étais parti surmotivé pour une année supplémentaire. J'ai donné ma lettre de démission il y a trois jours. Madame Monsieur tout le blabla. C'est bon Pierre, vous êtes rayé de nos fichiers. Gloups.
Plusieurs raisons. Déception profonde. On m'avait prévenu, pourtant. Mais rien n'y fait, je n'accroche pas du tout en philo et je commençais à beaucoup trop sécher. Au surplus le programme de spécialité était franchement rébarbatif. Pendant un mois, j'ai aussi remarqué que je n'avais pas du tout eu le temps d'apprendre ne serait-ce qu'un petit mot d'allemand -ceci étant falcutatif- et je désespérais de progresser pendant l'année. Et encore, je n'avais pas commencé à bosser l'histoire, qui constitue un sacré gros pavé: la France de 1870 à nos 1990 et le monde de 1918 à aujourd'hui.
Et puis. Cuber pour cuber, c'est une attitude assez bête non?
J'ai fait une demande de double-équivalence à Paris IV Allemand & Philo. Les cours commencent lundi, je n'ai donc rien perdu. J'approfondirai les deux matières, et pourraient me concentrer sur les oeuvres qui depuis l'hypo m'attirent énormément et que je n'ai pas eu le temps d'ouvrir. Lire Nietzsche, Schopenhauer, Foucault, Deleuze. Thomas Mann, Hesse, Goethe, le grand Goethe. Und so weiter.
Une conversation notable, il y a quatre jours. Je repasse à Fénelon pour me faire rembourser mes tickets de cantine. Et je croise Marine qui était dans la classe. Alors Pierre tu nous lâches. Tu ne termines pas ce que tu entreprends. Tu t'es levé à midi ce matin. (Un peu sarcastique cette demoiselle quand même). Et nous marchons. Le temps est superbe, elle veut voir Notre-Dame. Ce qui est interessant, c'est qu'on patauge un peu dans la même boue. Elle cube en lettres classiques. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle veut faire après cette année. Le concours elle s'en fout un peu, à la fois parce qu'elle y croit pas trop, sûrement parce qu'elle ne veut pas être prof aussi. Elle reste parce qu'elle est passionnée, et qu'elle veut finir ce qu'elle a entrepris, ce cycle inconscient des trois années dont je parlais une autre fois. Alors elle comprend pas que je parte, puisqu'on à peu près pareils. Je lui dit que je trouve mieux d'achever ce fameux cycle à la fac. Cette dernière année sera la touche de soleil dans ce tourbillon incertain. Et sûrement qu'on se réorientera après. On a pas l'air de bien se comprendre en fait. Personne n'ébranle l'autre, bien que son discours me séduise un poil.
J'ai regardé le programme en ligne. C'est plus alléchant que ce qu'on faisait à Fénelon. Même si les oeuvres de philo à Paris IV restent hyper-"classiques" contrairement à Paris XII par exemple.
Beaucoup d'horizons s'ouvrent avec la perspective de la fac. Je pense que ça fait un peu grandir, aussi. J'en glisserai quelques mots, après quelques semaines de cours.
Ce fut une réflexion délicate, aux délibérations tortueuses. Et complètement imprévue d'ailleurs. J'étais parti surmotivé pour une année supplémentaire. J'ai donné ma lettre de démission il y a trois jours. Madame Monsieur tout le blabla. C'est bon Pierre, vous êtes rayé de nos fichiers. Gloups.
Plusieurs raisons. Déception profonde. On m'avait prévenu, pourtant. Mais rien n'y fait, je n'accroche pas du tout en philo et je commençais à beaucoup trop sécher. Au surplus le programme de spécialité était franchement rébarbatif. Pendant un mois, j'ai aussi remarqué que je n'avais pas du tout eu le temps d'apprendre ne serait-ce qu'un petit mot d'allemand -ceci étant falcutatif- et je désespérais de progresser pendant l'année. Et encore, je n'avais pas commencé à bosser l'histoire, qui constitue un sacré gros pavé: la France de 1870 à nos 1990 et le monde de 1918 à aujourd'hui.
Et puis. Cuber pour cuber, c'est une attitude assez bête non?
J'ai fait une demande de double-équivalence à Paris IV Allemand & Philo. Les cours commencent lundi, je n'ai donc rien perdu. J'approfondirai les deux matières, et pourraient me concentrer sur les oeuvres qui depuis l'hypo m'attirent énormément et que je n'ai pas eu le temps d'ouvrir. Lire Nietzsche, Schopenhauer, Foucault, Deleuze. Thomas Mann, Hesse, Goethe, le grand Goethe. Und so weiter.
Une conversation notable, il y a quatre jours. Je repasse à Fénelon pour me faire rembourser mes tickets de cantine. Et je croise Marine qui était dans la classe. Alors Pierre tu nous lâches. Tu ne termines pas ce que tu entreprends. Tu t'es levé à midi ce matin. (Un peu sarcastique cette demoiselle quand même). Et nous marchons. Le temps est superbe, elle veut voir Notre-Dame. Ce qui est interessant, c'est qu'on patauge un peu dans la même boue. Elle cube en lettres classiques. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle veut faire après cette année. Le concours elle s'en fout un peu, à la fois parce qu'elle y croit pas trop, sûrement parce qu'elle ne veut pas être prof aussi. Elle reste parce qu'elle est passionnée, et qu'elle veut finir ce qu'elle a entrepris, ce cycle inconscient des trois années dont je parlais une autre fois. Alors elle comprend pas que je parte, puisqu'on à peu près pareils. Je lui dit que je trouve mieux d'achever ce fameux cycle à la fac. Cette dernière année sera la touche de soleil dans ce tourbillon incertain. Et sûrement qu'on se réorientera après. On a pas l'air de bien se comprendre en fait. Personne n'ébranle l'autre, bien que son discours me séduise un poil.
J'ai regardé le programme en ligne. C'est plus alléchant que ce qu'on faisait à Fénelon. Même si les oeuvres de philo à Paris IV restent hyper-"classiques" contrairement à Paris XII par exemple.
Beaucoup d'horizons s'ouvrent avec la perspective de la fac. Je pense que ça fait un peu grandir, aussi. J'en glisserai quelques mots, après quelques semaines de cours.